A

4 définitions

L’eau est indispensable à la vie des vaches. Elle joue aussi un rôle important dans la production de lait. D’une manière générale, les vaches boivent 7 à 12 fois par jour, de préférence après la traite ou lorsqu’elles mangent. Une vache boit entre 60 et 100 litres d’eau par jour en fonction de la météo ou de son alimentation. Ainsi elle boira davantage en été ou lorsqu’elle consomme du foin sec (moins riche en eau que l’herbe fraîche).

La vache est un herbivore mais aussi un ruminant. Elle a besoin de grosses quantités de fibres pour que son système digestif fonctionne bien. Elle ingère en moyenne 54 kg de nourriture par jour et boit 60 à 100 litres d’eau. Son alimentation – composée à 90 % de végétaux – varie selon le climat, la saison, la zone géographique (plaine ou montagne) et les cultures disponibles dans la région. Au pâturage, les vaches mangent de l’herbe. À l’étable, elles consomment essentiellement des fourrages conservés (ensilage de maïs, d’herbe ou foin) complétés par des aliments concentrés nécessaires à l’équilibre de sa ration. Il s’agit essentiellement de céréales (blé, orge, maïs…), d’oléo-protéagineux (tourteaux de soja, colza, pois, féve­role, lupin, lin, etc.), ou encore de pulpes de betteraves, drèches de brasserie ou de distillerie (produits issus de la distillation). Pour équilibrer son alimentation et éviter tout risque de carence, des vitamines, des minéraux (cal­cium, phosphore, potassium, magnésium, sodium) et des oligo-éléments sont ajoutés à la ration au pré comme à l’étable. En France, plus de 90 % de ce que mangent les vaches est produit sur l’exploitation où sont élevés les animaux.

Conformément à la loi qui les interdit : aucune farine animale, aucun ana­bolisant, aucun antibiotique ne sont utilisés pour l’alimentation des vaches.

Entre le moment de la traite et celui où le lait est uti­lisé par le transformateur, de nombreuses analyses sont effectuées :

Schéma itinéraire d'un échantillon de lait

 

  • Avant la traite, l’éleveur vérifie que chaque vache est en bonne forme notamment en inspectant la mamelle et l’état des trayons. Ensuite, il examine minutieusement les premiers jets de lait afin d’écarter des laits d’apparence anormale (grumeaux, couleur inhabituelle…). Les éleveurs font régulièrement analyser le lait de chacune de leur vache. Par ailleurs, chaque mois, au moins 3 échantillons de lait des fermes collectées sont analysés par un laboratoire interprofessionnel (analyses obligatoires).
  • À l’arrivée en laiterie, la citerne de chaque camion est testée (aux antibiotiques notamment). En cas de test positif, les échantillons prélevés au niveau de l’exploitation permettent d’identifier l’élevage concerné, avant destruction complète du lait de la citerne contaminée.

Par ailleurs, divers plans de surveillance de la qualité du lait sont organisés par les autorités françaises et au niveau communautaire.

AOP

Appellation d’Origine Protégée
logo-aop

Signe officiel de qualité, l’AOP garantit au consomma­teur que toutes les étapes de production ont lieu dans l’aire géographique définie selon un savoir-faire traditionnel et reconnu. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union Européenne. Chaque AOP est définie par un décret d’appella­tion, qui porte sur : la dénomination, la zone de production, les conditions de production du lait, la transformation et les conditions d’affinage ainsi que les modalités de contrôle et d’agrément du produit. En France, on compte 50 AOP laitières dont :

  • 45 fromages (beaufort, bleu d’Auvergne, brie de Meaux, camembert de Normandie, cantal, comté, époisses, fourme d’Ambert, laguiole, maroilles, munster, reblochon, salers…) ;
  • 3 beurres (Charentes-Poitou, Isigny, Bresse) ;
  • 2 crèmes fraîches (Isigny, Bresse).

B

1 definition

Le bien-être animal (BEA) comprend la santé physique et mentale de l’animal et inclue de très nombreux aspects tels le confort physique, l’absence de faim ou de maladies, la possibilité d’exprimer son comportement, etc. Mais la notion de BEA et son importance varient d’une personne à l’autre, selon sa culture ou ses convictions.

Les points forts de l’élevage laitier français, en matière de bien-être animal sont nombreux : alimentation, confort, prévention et traitement des maladies…. Ils sont essen­tiellement liés au fait que l’élevage laitier français reste de « taille humaine » avec des effectifs qui permettent à l’éleveur d’entretenir une relation individuelle avec ses animaux. Les éleveurs sont particulièrement attentifs au bien-être de leur troupeau.

C

9 définitions

C’est la multiplication à l’identique d’un être vivant, avec conservation exacte du patrimoine génétique pour tous les descendants (les clones). Le clonage est interdit en France et en Europe pour les animaux entrant dans la chaîne alimentaire (il est autorisé seulement à des fins de recherche).

Cniel

Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière

Créé en 1973, le Cniel est le Centre National Interprofessionnel de l’Economie Laitière. Cette interprofession réunit les producteurs et les transformateurs de lait pour décider et conduire ensemble des actions collectives au service de la filière. Au niveau communau­taire comme au niveau national, les pouvoirs publics ont reconnu l’intérêt majeur de cette organisation.

Le Cniel regroupe :
– le collège des producteurs de lait composé depuis l’origine par la Fédération Nationale des Producteurs de Lait (FNPL) et élargi à la Confédération Paysanne (CP) depuis 2014 ainsi que la Coordination Rurale (CR) depuis 2016,
– le collège des coopératives laitières composé par le Fédération Nationale des Coopératives Laitières (FNCL),
– le collège des industries laitières privées composé par le Fédération Nationale des Industries Laitières (FNIL).

Tous les jours, tous les 2 jours ou tous les 3 jours, selon les endroits, un camion-citerne collecte le lait des fermes pour le transporter à la laiterie. La citerne est isotherme et réfrigérée afin de protéger le lait au maximum et de garder toutes ses qualités. Le camion effectue en moyenne 75 km/j, pour un volume collecté de 20 000 litres de lait.

C’est le lait produit par la vache dans les 6 jours sui­vant le vêlage. Epais et jaunâtre, le colostrum contient une concentration élevée d’anticorps maternels, qui vont protéger le jeune veau très sensible aux maladies. Le colostrum est aussi plus concentré en matière grasse et donc plus énergétique que le lait.  D’un point de vue réglementaire, le colostrum n’est pas considéré comme du lait et ne peut donc pas être mis au tank et livré aux laiteries*. Il est généralement distribué aux veaux nés récemment.

* En revanche, il peut être consommé par l’homme « tel que » ou utilisé comme ingrédient dans des produits diététiques (aliments pour sportif par ex.).

La vache est un animal social qui vit en groupe. Mais comme beaucoup d’animaux, les vaches ont chacune leur comportement et leur caractère. Ainsi, certaines sont dominantes et d’autres dominées. Les éleveurs laitiers connaissent bien leurs vaches qu’ils côtoient quotidien­nement pendant plusieurs années. L’éleveur a une bonne connaissance de leur généalogie et est en mesure de repérer un comportement qui caractérisait déjà la mère ou la grand-mère de la vache (celle qui est toujours la pre­mière au moment de la traite par exemple). Bien connaître ses animaux permet à l’éleveur de bien les élever, respecter leur bien-être, et éviter les accidents.

Les laits de consommation sont caractérisés par deux critères :

  • les traitements physiques appliqués pour leur conservation : réfrigération immédiate à la ferme, homogénéisation à la laiterie puis stérilisation, pasteurisation ou microfiltration ;
  • leur taux de matière grasse : lait écrémé, ½ écrémé ou entier.

La standardisation en matière grasse est la seule modifica­tion, en termes de composition, autorisée par la réglementa­tion. Les laits de consommation ne contiennent aucun additif.

  • Le lait cru contient en moyenne 87 % d’eau, 4,8 % de glucides, 4,2 % de lipides, 3,2 % de protéines, 0,7 % de minéraux et oligo-éléments (dont 120 mg de calcium) et des vitamines (A, D, B…).
  • Les laits de consommation traités thermiquement sont proposés en fonction de leur teneur en matière grasse (MG) : entier (3,5 %) ; ½ écrémé (entre 1,5 et 1,8 %) ; écrémé (< 0,5 %).

La valeur énergétique du lait dépend en grande partie de cette teneur en MG (64 Kcal pour 100 ml de lait entier, 45 Kcal pour le ½ écrémé et 33 Kcal pour l’écrémé). Les laits ½ écrémés contiennent moitié moins de vitamines A et D (liposolubles) que le lait entier et les laits écrémés qui en sont dépourvus. Les teneurs en calcium de tous les laits sont comparables.

Vaches Normande au cornadis

 

Le cornadis est une barrière placée devant l’auge ou la table d’alimentation.

Grâce à un dispositif mobile, le cornadis permet, de bloquer les vaches devant l’aliment pendant les repas.

Elles peuvent ainsi dis­poser chacune de leur ration en évitant la compétition.

Avoir des vaches sans corne est une garantie pour la sécurité de l’éleveur comme pour celle du troupeau. En effet, les vaches peuvent occasionner des blessures par accident ou faire usage de leurs cornes à l’encontre de leurs congénères (comportements de dominance entre les animaux).

L’écornage est donc fréquent en élevage laitier. Il se fait sur les jeunes veaux dans le 1er mois de vie. On l’appelle d’ailleurs ébourgeonnage car l’intervention a pour but d’empêcher le développement même de la corne qui n’a pas encore poussé. Des moyens existent pour limiter le stress et la douleur du veau (anesthésies, anti-inflammatoires…).

D

2 définitions

Les vaches sont des ruminants. Elles possèdent un sys­tème digestif particulier avec quatre estomacs : la panse appelée aussi rumen (1) ; le réseau ou réticulum (2) ; le feuillet ou omasum (3) ; la caillette ou abomasum (4).

La digestion des vaches

Les aliments passent d’abord par la bouche et l’œsophage pour se rendre dans le premier estomac : le rumen. C’est le plus important, il a une contenance de 200 litres et agit comme une « cuve » où les aliments fermentent pen­dant 24 à 48 heures. Le rumen contient plusieurs milliers d’espèces bactériennes qui permettent une prédigestion des aliments. La vache les régurgite et les mastique plu­sieurs fois pour en réduire la taille, c’est la rumination*. Dès que les aliments sont réduits en bouillie ils passent dans l’estomac suivant : le réseau. C’est le plus petit des estomacs, il laisse passer les plus petites particules vers le feuillet et renvoie les plus grosses dans le rumen pour qu’elles soient à nouveau ruminées. Le feuillet exerce une fermentation supplémentaire mais surtout il retient l’eau contenue dans les aliments. La nourriture arrive ensuite dans la caillette qui correspond à l’estomac des non-ruminants, et où commence la « vraie » digestion qui sera complétée au niveau des intestins. Lors de la digestion, les éléments nutritifs (lipides, protéines, glucides, sels minéraux…) passent dans le sang. Ils servent à l’entretien des fonctions vitales de la vache (croissance, entretien, besoins énergétiques…) et à la production de lait.

* Une vache peut mastiquer de 50 à 70 fois par minute et pendant 10 à 12 heures par jour soit 40 000 à 45 000 mouvements de mâchoires/j

Depuis plus de vingt ans, les producteurs de lait, en col­laboration avec leurs entreprises de collecte, distribuent du lait et des produits laitiers aux associations caritatives et humanitaires. Avec l’aide du CNIEL, ils se mobilisent pour permettre la mise en place opérationnelle de ce dispositif et le faire perdurer dans le temps. En 2014- 2015 plus de 11 millions de litres de lait ont été donnés aux associations. Ce qui couvre les besoins de plus de 70 000 familles de 4 personnes.

E

4 définitions

Il y a quelques 60 000 élevages laitiers en France.Les compétences des éleveurs sont nombreuses (élevage, culture, informa­tique, mécanique, comptabilité…). Un éleveur s’occupe en moyenne de 58 vaches (plus les veaux et les génisses) et gère 30 à 60 hectares de pâturages et cultures pour ses animaux. Le nombre d’élevage ne cesse de décroître en France : ils étaient plus de 130 000 en 1998.

En France, on estime que la filière laitière contribue à environ 330 000 emplois: 170 000 personnes travaillent dans une exploitation lai­tière (2 personnes par exploitation en moyenne), 57 000 personnes travaillent au sein d’une entreprise de trans­formation laitière et les autres dans des activités dépendantes de la filière (emplois dans l’alimentation animale, les services aux éleveurs, les ins­tituts techniques, les laboratoires…). Ces emplois sont très dépendants de la production de lait.

Pour conserver un aliment pendant de longues périodes, il faut empêcher que des bactéries ou des moisissures ne l’altèrent. La chaleur, le froid, le sel, l’acidité et une faible humidité sont autant de moyens de limiter le déve­loppement des micro-organismes. Pour l’ensilage, c’est l’acidification du fourrage qui va permettre sa conser­vation. Une fois récolté, l’aliment est tassé et placé entre 2 bâches (stockage au champ) ou dans un silo recouvert d’une bâche. Les micro-organismes qu’il contient produisent alors du gaz carbonique, qui en saturant l’air sous la bâche, tuent les champignons responsables de la production de moisissures. En l’absence d’oxygène, l’aliment fermente, et les bactéries fermentaires produisent alors des molécules acides qui vont éliminer la plupart des micro-organismes contenus dans le fourrage. L’ensilage est un mode de conservation par fermentation (un peu comme la choucroute).

Dans une ferme, l’étable (ou stabulation) est la partie du bâtiment où sont logées les vaches, les veaux et les génisses. L’étable est donc le lieu où le bétail est mis en stabulation.

Les étables sont généralement constituées de 2 grandes zones de vie : les aires de repos (aire paillée ou logettes selon l’exploitation) où les vaches ont aussi accès à l’ali­mentation et à l’abreuvement et les aires d’exercice. La salle de traite se trouve bien souvent au centre de la stabulation dans son prolongement ou dans un bâtiment jouxtant l’étable.

F

2 définitions
Accès rapide

Les fourrages regroupent les ensilages, les foins, l’herbe et divers aliments fibreux (tiges de colza par ex.). Ils sont principalement (à 90%) produits par l’éleveur sur son exploitation. Les fourrages sont la base de l’alimentation des ruminants, qui sont les seuls animaux capables de les valoriser. Les fourrages donnés aux vaches varient selon les saisons : herbe des pâturages au printemps et à l’automne, complété voire rem­placé par des fourrages conservés (foins, ensilages..) lorsque les pâtures ne suffisent plus.

Mélange des bouses et urines des vaches avec la paille de leur litière. Ces fertilisants naturels peuvent être stockés jusqu’à plusieurs mois dans une fumière où ils peuvent être compostés. Ils sont ensuite épandus sur les cultures au moment adéquat. Les fumiers se dégradent lentement dans les sols et libèrent de l’azote pendant plus de 2 ans, et ce à faible concentration.

G

3 définitions

GAEC

Groupement Agricole d’Exploitation en Commun

Un GAEC est un rassemblement d’exploitations agricoles sur le modèle des exploitations à caractère familial. Il permet à au moins deux agriculteurs – possédant chacun leur exploitation – de s’associer et de réaliser tout travail de leurs exploitations en commun. Ils peuvent également mettre en vente le fruit de leur travail en commun. Un GAEC peut rassembler de 2 à 10 agriculteurs.

Ces gaz retiennent sur terre une partie de la chaleur reçue du soleil qui, autrement, se dissiperait au-delà de notre globe. La présence de GES est nécessaire à la vie. Près des ¾ sont tout simplement de l’eau sous diffé­rentes formes (y compris les nuages). Le quart restant est composé essentiellement de gaz carbonique (CO2) et d’une multitude d’autres gaz dont le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). C’est l’augmentation des GES générés par l’homme (CO2, CH4 et N2O notamment) qui est en partie responsable du réchauffement climatique. Au niveau mondial, l’élevage laitier contribue pour 2,7 % environ des émissions de GES (chiffre comparable au niveau français).

Une fois sorti du pis de la vache, le lait n’est pas stérile. Il contient des bactéries provenant de la mamelle, de la surface des trayons, des parois de la machine à traire, etc. On appelle toutes ces bactéries les germes du lait. Certains de ces germes peuvent avoir un intérêt en trans­formation fromagère car ils vont influencer positivement la qualité du produit, mais d’autres sont potentiellement pathogènes s’ils sont en trop grand nombre dans le lait. Par conséquent, la quantité de germes dans le lait est régle­mentée et contrôlée pour assurer la sécurité sanitaire des produits laitiers (≤ 100 000 /ml).

I

1 definition

IGP

Indication Géographique Protégée

Créée en 1992 dans le cadre de la politique européenne de qualité concernant les produits agricoles et alimentaires, l’Indication Géographique Protégée est un signe officiel de qualité. Elle désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographique dans lequel se déroule au moins sa production et/ou sa transformation selon des conditions bien déterminées. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne. La France compte 8 IGP dans le domaine laitier : la tomme de Savoie, l’emmental de Savoie, l’emmental français Est-Central, la tomme des Pyrénées, le Gruyère, le Saint-Marcellin, le Soumaintrain et la crème fraîche fluide d’Alsace.

 

L

1 definition

Le lisier est un mélange de bouses et d’urines de bovins. Les bouses et les urines sont directement restituées à la prairie lorsque les vaches laitières sont au pâturage. Quand elles sont en bâtiment le lisier est récupéré en continu et stocké dans une fosse à lisier étanche. Ces engrais naturels sont ainsi stockés pour être épandus sur les cultures au moment adéquat.

M

3 définitions

Le maïs fourrager est un des principaux fourrages uti­lisés pour l’alimentation des vaches laitières. Il diffère du maïs grain utilisé en alimentation humaine. Très peu irrigué (moins de 10 % du maïs fourrage est irrigué), il est récolté un peu avant maturité et coupé en morceaux qui seront tassés et bâchés. En 2 à 3 semaines, le maïs fermente ainsi à l’abri de l’air et est prêt à être consommé par la vache. Le maïs est riche en fibres et en énergie (glucides). Il contient en revanche très peu de protéines. Si l’on donne du maïs à la vache, il faudra donc ajouter un aliment protéiné à la ration pour l’équilibrer (tourteaux).

La mammite est une inflammation de la mamelle d’origine infectieuse (due à des bactéries qui pénètrent par le trayon) ou traumatique (agression mécanique). Elle entraîne une réduction et une perturbation de la sécrétion lactée.

Les facteurs prédisposant sont une hygiène insuffisante lors de la traite, un mauvais entretien/fonctionnement du matériel de traite, des plaies au niveau des trayons… En cas de mammite, les vaches sont traitées avec un antibiotique ciblé. Leur lait est alors écarté de la collecte pour une durée déterminée par le vétérinaire (délai d’attente).

Le méthane (CH4) résulte de la fermentation de matières premières riches en cellulose. Il est produit par les vaches au cours de la digestion (fermentation entérique), et dans les bâtiments ou fosses de stockage lors de la fermentation des déjections animales. Ce gaz représente environ la moitié des gaz à effets de serre produits sur une exploi­tation laitière.

La méthanisation permet de contrôler la décomposition des déchets organiques (fumier, jus d’ensilages, purins, eaux de lavage des exploitations…) en évitant l’émission de méthane. Réalisée dans des méthaniseurs (gros diges­teurs), elle produit un « biogaz » ayant des propriétés énergétiques et un résidu « digestat » pouvant être valorisé en tant que fertilisant. La méthanisation peut avoir un intérêt pour les filières d’élevage en matière de production d’énergie renouvelable, de réduction des émissions de gaz à effet de serre et de complément de revenu.

O

1 definition

OGM

Organisme Génétiquement Modifié

Un Organisme Génétiquement Modifié (OGM) est un orga­nisme (une plante, un animal, une bactérie, un virus) dans lequel on a introduit artificiellement un ou plusieurs gènes pour lui permettre d’acquérir des propriétés nou­velles (résistance à des insectes ou autres nuisibles, à des herbicides, à une toxine pour les plantes par exemple).

Il n’y a pas de culture OGM en France (interdiction depuis 2008). Les céréales cultivées en France servant à la fabri­cation des concentrés (autoproduits ou achetés) sont donc non OGM. La seule source d’OGM pouvant être intro­duite dans l’alimentation des vaches laitières françaises est le soja importé des pays tiers, acheté pour équilibrer les rations en protéines des vaches. En moyenne, les tourteaux de soja représentent environ 2 % de la ration alimentaire brute des vaches laitières (de 0 à 3 % selon les systèmes d’alimentation).

P

5 définitions

PAC

Politique Agricole Commune

La politique agricole commune (PAC) a été créée en 1957 (traité de Rome) et mise en place en 1962 avec pour objec­tifs : d’accroître la productivité de l’agriculture ; d’assurer un niveau de vie équitable à la population agricole ; de stabiliser les marchés ; de garantir la sécurité des approvisionne­ments ; d’assurer des prix raisonnables aux consommateurs.

Depuis, diverses réformes ont eu lieu. S’y sont ajoutés notamment les principes de : respect de l’environnement ; sécurité sanitaire ; développement rural ; aménagement du territoire…

Assorti d’un budget spécifique, la PAC accompagne l’agri­culture et les agriculteurs à répondre à ces nouveaux défis.

Le pâturage consiste à faire brouter une plante aux vaches directement au champ. L’élevage laitier français a conservé un lien au sol très important. En 2016 en France, 92 % des vaches laitières ont accès à une prairie et 89 % d’entre elles disposent de plus de 1000 m2 de pâturage chacune.

Une vache pèse en moyenne 700kg.Elle produit environ 20 litres de lait/jour.Elle vit en troupeau avec une cinquantaine d’autres vaches.

Anatomie d'une vache

Vache Prim'Holstein

 

Avec 2,5 millions de vaches, la Prim’Holstein est la pre­mière race laitière française.

Elle est présente sur l’ensemble du territoire national, et produit 80 % du lait collecté en France.

C’est une race d’une grande adaptabilité : elle s’acclimate à différents types de milieux, même extrêmes, et à tous types d’alimentation.

La vache a un seul pis (ou mamelle) constitué de quatre glandes mammaires séparées ayant chacune un trayon. Pour pouvoir produire du lait, une vache doit avoir donné naissance à un veau. La production de lait dépend en effet de 2 mécanismes : l’un est hormonal et l’autre mécanique.

Anatomie d'une mamelle d'une vache

Avec le vêlage (la naissance du veau), des modifica­tions hormonales stimulent les cellules sécrétrices de la mamelle (acini). La production de lait se fait alors à partir des éléments nutritifs (lipides, protéines, glucides, sels minéraux…) passés dans le sang lors de la digestion. De 300 à 400 litres de sang doivent circuler dans la mamelle pour produire un litre de lait.

La production de lait sera ensuite entretenue par l’ac­tion mécanique de la succion (par le veau ou la traite). Entre deux traites, les gouttes de lait se stockent dans les « citernes ».

Une vache produit en moyenne 20 litres de lait par jour.

Q

2 définitions

La qualité du lait fait référence à un lait apte à la consom­mation et à la transformation, qui répond aux normes d’hygiène européennes. Sa composition (teneur en eau, matières grasses et protéines) doit être adéquate tout comme sa qualité (teneurs en germes et cellules somatiques, absence de résidus d’antibiotiques…). La chaîne qualité de la filière laitière commence à la ferme (au pis de la vache et même avant…) et se poursuit jusqu’au magasin. Cela passe notamment par le respect de la chaîne du froid, des contrôles de qualité stricts, et des mesures de traçabilité.

Les quotas laitiers ont été mis en place en 1984 pour diminuer les excédents de production du continent euro­péen en contingentant pays par pays les volumes de lait à produire. Ainsi en 2014, la France était autorisée à pro­duire 26 milliards de litres de lait et des amendes étaient distribuées aux pays qui dépassaient les volumes qui leur étaient fixés. Cet outil n’étant plus adapté à la réalité du marché, les quotas ont disparu le 31 mars 2015. En France, dès 2010, les éleveurs se sont préparés à la sortie des quotas en établissant avec leur laiterie des contrats qui fixent les volumes à produire.

R

2 définitions
Schéma races de vache

Les vaches sont réparties en quatre types de races (ou spécialités) selon leurs aptitudes à produire du lait ou de la viande et leur rusticité : les laitières (produisent le lait) ; les allaitantes (destinées à la viande) ; les mixtes (avec des aptitudes laitières et bouchères) ; et les rustiques (sur un terroir bien localisé). En France, les principales races laitières sont la Prim’Holstein, la Montbéliarde et la Normande.

 

Ces résidus sont issus de la dégradation des médica­ments administrés aux vaches (résidus d’antibiotiques par exemple). Ils sont éliminés essentiellement dans les matières fécales et l’urine des vaches, ils peuvent se retrouver en très faible quantité dans le lait des vaches sous traitement. L’élimination de ces résidus est générale­ment rapide mais varie selon les médicaments. Le temps d’attente que le producteur doit respecter pour remettre en collecte le lait des vaches ayant été sous traitement diffère donc (de quelques jours à plusieurs semaines) selon les médicaments et leur mode d’administration. Ce temps d’attente est spécifié par le vétérinaire.

S

2 définitions

En moyenne, les tourteaux de soja représentent 2 % de la ration alimentaire brute des vaches laitières (de 0 à 3 % selon les systèmes d’alimentation). Si la part du soja est quantitativement modeste dans l’alimentation des vaches françaises, elle reste essentielle pour permettre une pro­duction laitière qualitative et compétitive. Les tourteaux de soja sont en effet riches en énergie et en protéines et très bien acceptés par les vaches laitières.

Dans une ferme, l’étable (ou stabulation) est la partie du bâtiment où sont logées les vaches, les veaux et les génisses. L’étable est donc le lieu où le bétail est mis en stabulation.

Les étables sont généralement constituées de 2 grandes zones de vie : les aires de repos (aire paillée ou logettes selon l’exploitation) où les vaches ont aussi accès à l’ali­mentation et à l’abreuvement et les aires d’exercice. La salle de traite se trouve bien souvent au centre de la stabulation dans son prolongement ou dans un bâtiment jouxtant l’étable.

T

2 définitions
Accès rapide

La lactation, la production de lait d’une vache, est déclen­chée par la naissance du veau. Généralement au bout de 10 mois, l’éleveur arrête de traire la vache pour lui per­mettre de se « reposer » pendant environ 2 mois avant le vêlage suivant. La vache ainsi tarie fait l’objet d’une grande attention. Son alimentation est réduite pour s’adapter à ses besoins – qui sont moindres car elle ne produit plus de lait -et éviter qu’elle ne soit en surpoids. La mamelle est aussi très surveillée et traitée pour éviter tout risque d’infection.

En France, les vaches sont généralement traites 2 fois par jour et 7 jours sur 7. La régularité des horaires, le calme et les gestes répétitifs de l’éleveur protègent les animaux du stress.

Le système de traite consiste en une pompe à vide pro­duisant une légère aspiration qui reproduit au mieux la succion d’un veau et permet d’extraire le lait hors de la mamelle.

Il existe trois grands systèmes de traites : la machine à traire « standard », la machin

e à traire rotative (« roto »), le robot de traite. Le « roto » et la machine à traire standard sont des systèmes de traite manuels nécessitant l’inter­vention de l’homme. Le robot de traite permet d’automatiser totalement la traite (les vaches ne sont pas traites toutes en même temps mais une par une à leur demande, de jour comme de nuit). Une vache produit environ 20 litres de lait chaque jour.

 

V

4 définitions

Vache de race à viande ou mixte (lait et viande) destinée à la production de veaux élevés pour leur viande. L’adjectif « allaitante » fait référence au fait que les veaux demeurent généralement avec leur mère, qui les allaite. Les princi­pales races allaitantes en France sont la Charolaise, la Limousine et la Blonde d’Aquitaine, ainsi que d’autres races moins représentées comme la Rouge des plaines ou l’Aubrac. Elles sont environ 4 138 000 en France.

Vache élevée pour la production de lait destiné à la consommation humaine. Les vaches laitières donnent naissance à des veaux. Les femelles (génisses) sont généralement élevées pour permettre le renouvellement du troupeau. A la fin de leur carrière laitière, les vaches sont vendues pour leur viande.  Il y a 3 695 000 vaches laitières en France (chiffre 2014).

Le veau désigne le petit de la vache et plus précisément un petit mâle. Une femelle porte le nom de génisse.

Séparation du veau

Il existe 2 types de vaches : celles que l’on élève pour leur viande (appelées vaches allaitantes) et celles élevées pour produire du lait (les laitières). Ces vaches sont très différentes d’un point de vue génétique. Les vaches allaitantes produisent peu de lait (juste pour leur veau) alors que les vaches laitières en produisent davantage (20 litres/jour en moyenne). En élevage laitier, la séparation se fait généralement dans les 24 h après la naissance du veau.

  • Des études scientifiques montrent que les vaches et les veaux séparés plus tardivement (4 jours) réagissent plus fortement à la séparation.
  • Très souvent c’est l’éleveur qui donne le colostrum au veau, ce qui lui permet d’établir une relation de proximité avec sa future vache laitière (imprégnation). Le veau est pris en charge individuellement par l’éleveur. Il est d’abord logé dans un espace individuel, mais dans un bâtiment commun à tous les veaux puis il très rapidement logé en groupe.

La naissance du veau s’appelle mise-bas ou vêlage. La gestation de la vache dure 9 mois et 10 jours. Le plus souvent, elle vêle seule. L’éleveur reste cependant toujours vigilant, en particulier pour les génisses qui mettent bas pour la première fois. Il peut être amené à assister la vache en aidant le veau à sortir en douceur. En cas de problème, une césarienne réalisée par le vétérinaire peut être nécessaire.