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Logo français Agriculture Biologique

L’agriculture biologique est un mode de culture qui n’utilise ni pesticides de synthèse ni engrais chimiques. Elle les remplace par d’autres produits d’origine végétale ou animale : fumiers, lisiers, compostes pour fertiliser ou pour éliminer les parasites.

Les agriculteurs dits « bio » sont regroupés en fédérations avec des cahiers des charges à respecter pour l’obtention de labels (label biologique, AB) qui comprennent notamment : l’utilisation de produits (engrais) d’origines naturelles ; l’interdiction, sauf exception, d’intrants d’origine chimique ; la rotation modérée des cultures, élevages peu intensifs, etc. de façon à préserver les sols (reconstitution naturelle).

En 2015, la collecte de lait biologique représentait 2,3 % de la collecte nationale de lait de vache (557,8 millions de litres soit +5,7 % par rapport à 2014). Elle était réalisée par près de 2 200 éleveurs.

En 2014, la filière de lait de vache bio comptait 106 établissements de collecte de lait bio. La transformation était assurée par 155 acteurs : fabricants de laits conditionnés (19), de yaourts et laits fermentés (37), de crème (23) de fromages (107), de beurre (20)..

En France, l’une des caractéristiques quasi généralisée pour les fermes laitières est leur autonomie fourragère. Concrètement, cela signifie qu’une grande majorité (90 % et plus) des fourrages qui constituent la plus grande part de l’alimentation du troupeau laitier est produite et récoltée sur les terres de la ferme. Outre l’intérêt économique que cette autonomie représente pour l’élevage, elle constitue aussi un atout d’un point de vue environnemental. Nos élevages laitiers gardent un lien très étroit au sol puisque la ferme détient les hectares de terres nécessaires pour assurer la production fourragère. De plus, ces terres sont disponibles pour l’épandage des fumiers et lisiers, ce qui permet de les recycler ainsi en engrais naturels pour fertiliser les cultures. Enfin, les fermes avec un élevage laitier ont la possibilité de pratiquer des rotations de cultures plus diversifiées grâce aux cultures fourragères (prairies, maïs pour l’ensilage…), particulièrement intéressantes d’un point de vue agronomique et environnemental (conservation du potentiel des sols, bons rendements, réduction des risques d’attaques de parasites par les plantes quand l’agriculteur alterne davantage les cultures sur une même parcelle). Le caractère « locavore » de nos vaches laitières présente aussi l’avantage de limiter le transport de leurs aliments.

En élevage, l’essentiel de l’azote provient de l’alimentation des animaux produite en partie avec des engrais minéraux azotés. L’azote des végétaux est transformé par les animaux en lait et viande sous forme de protéines, mais avec des pertes qui retournent dans l’environnement pour y être recyclées, transformées, stockées ou bien qui sont transférées vers l’air, l’eau et le sol et peuvent alors être source de pollution. En France, comme pour la moyenne européenne, l’azote utilisé pour fertiliser les sols provient pour un peu plus de la moitié des engrais de synthèse, et pour le reste des effluents d’élevage. L’azote fixé par les légumineuses des prairies et des cultures de luzerne évite l’usage d’engrais minéraux.

La gestion de l’azote représente donc un enjeu principal dans l’efficience environnementale d’une exploitation laitière. Le bilan azoté permet d’évaluer les principaux flux d’azote et excédents annuels au niveau d’une exploitation. C’est un bilan des entrées (engrais, concentrés, fixation symbiotique, aliments et fourrages achetés, déjections) et des sorties (lait, viande, céréales, déjections, fourrages vendus) à l’échelle de l’exploitation. Les excédents d’azote sont variables selon les systèmes laitiers : inférieurs à 60 kg par hectare dans les systèmes herbagers et de 80 à 100 kg dans des systèmes avec des cultures fourragères plus importantes. Lorsque le bilan de l’exploitation est élevé, la quantité d’azote résiduel dans le sol est plus importante d’où un risque accru de partir vers les eaux et l’air. Un risque qui dépend aussi du type de sol.

B

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C’est la diversité des êtres vivants et des écosystèmes : la faune, la flore, les milieux, les races et variétés domestiques, ainsi que la dynamique des interactions entre ces organismes. La biodiversité assure des fonctions indispensables au bien-être de l’homme. L’espace agricole français représente 53 % du territoire métropolitain et abrite une part importante de la  biodiversité. Les vaches valorisent 13 millions d’hectares de prairies (soit 20% du territoire français). L’évolution des pratiques agricoles est déterminante pour maintenir et/ou restaurer la biodiversité à l’échelle nationale.

  • Jusqu’à 230 espèces différentes dans la flore des prairies d’élevage, et environ 40 vers de terre /m2. Sur les exploitations jusqu’à 70 espèces différentes de sauterelles, 13 espèces de bourdon sauvage, 13 espèces de chauve-souris et 70 espèces d’oiseaux.

Avant d’être rejetées dans le milieu naturel, les eaux usées sont épurées par les stations d’épuration pour être assainies. Les matières sèches résiduelles – appelées boues – sont éliminées par incinération ou épandage agricole. L’épandage est la filière de valorisation des boues la plus économique et la plus écologique. Les boues sont en effet de très bons fertilisants pour les sols du fait de leur richesse en azote, phosphore et autres éléments minéraux. Mais les boues peuvent aussi contenir des éléments pouvant être néfastes en excès que ce soit pour l’homme, l’animal et/ou l’environnement. Il peut s’agir d’éléments traces métalliques (cuivre, cadmium), de bactéries pathogènes, ou d’hydrocarbures… Afin d’éviter tous risques sanitaires ou de pollutions environnementales, l’épandage des boues est particulièrement réglementé (mode d’épandage, période, durée, délais avant récolte ou mise à l’herbe d’animaux etc.). Des recommandations complémentaires pour l’épandage des boues en prairies ont également été formulées par le CNIEL et l’Institut de l’Élevage pour les éleveurs laitiers. Les éleveurs laitiers peuvent être sollicités pour épandre des boues de stations sur le sol de leur exploitation.

C

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Ensemble des contributions positives, environnementales, sociales et culturelles que les écosystèmes fournissent à la société. Cela peut être par exemple l’entretien des paysages par l’élevage, le maintien de la vitalité rurale par la présence d’élevages laitiers. Les services rendus par l’élevage peuvent être classés selon 4 grandes catégories : service de vitalité rurale (emploi, revenu), service de production (aliment), service d’identité culturelle (patrimoine, gastronomie, paysage…) et service de qualité environnementale (qualité des sols, biodiversité, prairies…). Ces services sont pour la plupart difficilement quantifiables et par conséquent peu connus et reconnus.

D

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Ce sont les urines et les fèces rejetées par l’animal. Elles sont restituées aux plantes et aux sols des prairies directement quand les bovins sont au pâturage. Quand les vaches sont dans un bâtiment, notamment en hiver, les déjections sont récupérées et stockées sous forme de lisier (liquide) ou de fumier (mélangées à la paille de la litière). Ces engrais organiques seront épandus sur les cultures au moment adéquat, en dehors des périodes de gel ou lorsque les plantes en ont besoin pour leur croissance.

E

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Outre les fumiers et lisiers qui constituent l’essentiel des effluents animaux et sont recyclés en engrais organiques, l’activité de l’élevage peut produire quelques autres effluents en moindre quantité. En élevage laitier, il s’agit des « eaux blanches » de lavage après la traite, des « eaux vertes » ou jus d’écoulement des silos d’herbe ou de maïs et des « eaux brunes », eaux pluviales souillées par les déjections des bovins sur les aires d’exercices non couvertes. Avec la mise aux normes « environnement » des fermes laitières depuis plus d’une quinzaine d’années, ces effluents sont dans tous les cas récupérés et recyclés avec traitement préalable si nécessaire.

L’empreinte carbone prend en compte les émissions directes et indirectes de gaz à effet de serre d’un produit tout au long de son cycle de vie. L’empreinte carbone brute moyenne du lait des élevages français est comprise entre 1 et 1,5 kg CO2/l de lait au portail de la ferme. L’empreinte carbone nette est comprise entre 0,7 et 1,2 kg CO2/l de lait (avec prise en compte du stockage de carbone sous prairie). L’unité d’expression, le kg de CO2, prend en compte l’ensemble des gaz à effet de serre.  Les émissions de CO2/litre de lait à la ferme ont baissé de 20% entre 1990 et 2010. Après le portail de la ferme, les émissions liées à la collecte, la transformation et la distribution s’élèvent en moyenne à 0,155 kg CO2/litre de lait.

Répartition nationale des émission de carbone par secteur

L’empreinte eau  intègre les quantités d’eau consommées au cours de la production des produits laitiers et l’impact que ce prélèvement peut avoir sur le milieu en termes de disponibilité en eau.

En France, on estime que l’empreinte eau varie entre 1 et 15 litres équivalent H2O/litre de lait selon les systèmes de productions au portail de l’exploitation.

La raréfaction des ressources énergétiques, le renchérissement du coût de l’énergie et la nécessaire lutte contre le réchauffement climatique nécessitent d’approfondir l’analyse des consommations d’énergie. Pour les éleveurs, comme pour les transformateurs, la réduction de la facture énergétique passe d’abord par une réflexion sur les économies avant d’envisager toute production d’énergie.

Les élevages laitiers sont consommateurs d’énergie directe (électricité, produits pétroliers) et indirecte (fertilisation minérale, alimentation).Les consommations énergétiques sont dépendantes des systèmes d’élevage : mode de production (conventionnel/ biologique), localisation (plaine/montagne), type de système (spécialisé herbivore/polyculture-élevage) et le système fourrager (herbe/maïs).

Afin de limiter les dépenses énergétiques, diverses solutions sont envisagées : pré-refroidissement de lait, récupérateur de chaleur sur le tank à lait, isolation, optimisation du bâtiment d’élevage, nature et origines des concentrés en alimentation animale…

L

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Programme français de sensibilisation des éleveurs laitiers aux réductions des émissions de gaz à effet de serre (GES).  4 000 éleveurs répartis dans 6 régions participent au projet pour une durée de 5 ans (2013-2017). Sur cette période, des mesures des émissions de chaque élevage seront effectuées et des propositions seront faites à l’éleveur pour mettre en place les pratiques les plus adaptées pour réduire l’empreinte carbone de 10 % à 20 % tout en améliorant les performances économiques de l’exploitation. Un plan de sensibilisation des éleveurs à l’échelle nationale interviendra en fin de programme.

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Les producteurs laitiers utilisent quotidiennement des produits d’hygiène de la traite (nettoyage et désinfection du matériel de traite, hygiène de la mamelle). Les emballages vides représentent 1 400 tonnes de plastique par an. La filière laitière s’est engagée dans un dispositif national visant à collecter et à recycler les emballages vides. Ils sont en priorité recyclés pour fabriquer d’autres objets plastiques, comme, par exemple, des tubes ou des gaines de câbles électriques pour le secteur du bâtiment : 5 bidons de 10 litres deviennent 1 mètre de tube plastique.

Le rendement protéique est la quantité brute de protéines végétales ingérées par l’animal, divisée par la quantité de protéines produites. Elle est fonction des performances de l’élevage.

Il s’agit d’un calcul théorique car il ne prend pas en compte la valeur biologique des protéines produites. En effet, contrairement aux protéines végétales, les protéines de lait (comme celles de viande ou d’œuf) ne sont pas limitées en acides aminés essentiels, il en faut donc moins pour assurer les besoins de l’homme.

La conversion des protéines végétales en protéines animales est efficace chez la vache laitière puisque, pour produire 1 kg de protéine de lait il faut environ 3,5 kg de protéines. De plus, il faut savoir que sur ces 3,5 kg, seulement 1 kg aurait pu être consommé par l’homme. En effet, la ration protéique de la vache laitière est constituée pour plus de 80 % de fourrages (herbe et maïs principalement) non comestibles par l’homme, et produits sur des surfaces où la production de céréales destinées à l’alimentation humaine n’est pas possible (surfaces non irriguées). Les vaches mangent aussi des coproduits de l’industrie alimentaire comme, des tourteaux de colza, ou encore des brisures ou des chèches de céréales que l’homme ne peut utiliser pour se nourrir. Les vaches fournissent donc des protéines de haute qualité nutritionnelle à partir de plantes non comestibles par l’homme.

S

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Les prairies fixent le CO2 atmosphérique par l’intermédiaire de la photosynthèse. Une bonne partie du carbone capté est ensuite accumulé dans le sol. Dans le cas d’une prairie pâturée, une partie du CO2 fixé par les plantes est restitué à l’atmosphère par la respiration des animaux. Une petite partie est perdue sous forme de méthane (CH4), alors qu’une dernière partie retourne au sol par l’intermédiaire des déjections (directement au pâturage ou sous forme de fumier). Une quantité importante de carbone est restituée au sol sous forme de matière organique du fait de la décomposition des feuilles, du turnover racinaire et grâce aux déjections des vaches. Cette matière organique fixée dans le sol constitue une partie du stock de carbone. Parallèlement du carbone est aussi stocké dans les haies et boisements.

La différence entre les apports au sol et les rejets dans l’atmosphère (CO2 de la respiration et méthane) constitue le stockage net de carbone du sol. Dans le cas d’une prairie pâturée, il est estimé à 0,7 tonne de carbone par hectare soit 1,83 tonne d’équivalent CO2. On parle de « puits de carbone».

Respiration éco-système
À noter : en cas de retournement des sols le carbone est à nouveau
émis dans l’atmosphère.